Eh l'eau, ça claque!

Publié le par L'gayahupos

Eh l'eau, ça claque!

 

Eh l’eau, ça claque.

On arrive, on sort d’un endroit, on arrive a nouveau. C’est froid, c’est rude, ça claque. Le bruit, les cris, la joie, les pleures, la peur. Tout se mélange, on connaît pas, on arrive a peine.

Eh l’eau, ça claque !

On commence à prendre la température. On s’habitue aux bruits, on s’habitue aux coups, et on s’amuse à découvrir. On ressent beaucoup, on essaye de faire comprendre, on essaie de comprendre. On tâte. On éclabousse un peu, on peut faire mal aux yeux. Un premier sourire.

Eh l’eau, ça claque !

On a peur, tout un coup, c’est plus pareil. Des autres arrive. Ça existe ? On apprend, ils font du bruit, ils font du mal. On résiste, on se découvre. On se rapproche, ils sont gentils. On se touche, on a confiance. Ça valait le coup, et puis ça casse… ça fait mal, on ne sait plus. On avance comme on peut. On s’en va, on découvre du nouveau, autre chose, pas toujours mieux, ni moins bien d’ailleurs. On revient.

                Eh l’eau, ça claque !

On plonge, on descend bas, très bas, toujours plus bas. On ne respire plus, plus besoin, on oublie. Plus un bruit. Les sourds graves des hauts fonds. Et des fois, des bulles de poissons qui remontent doucement. On regarde autour de sois ; les corps qui se mélanges, qui avances comme ils peuvent, différemment, plus ou moins bien, dans toutes les directions. Les corps qui se cognent, qui se prennent, qui se font mal, qui se rattrapent, qui se frôle, qui se cherchent, qui s’excusent, qui s’ignorent, qui avance a reculons pour partir plus loin.

                Eh l’eau, ça claque !

On touche le fond. On ne sait plus rien. Un tout nous entoure. Ce tout, c’est rien, ça ne sert a rien. Le fond est glacé, il fait mal, toujours plus mal. Il cogne, il tape, il se répercute contre nos parois. Rien, ça fait mal. Ça sert, ça accroche, on ne sait plus. Des gens nous entourent nous tirent, nous tombent dessus nous montre le chemin et s’enfoncent, d’autre disparaissent. On ne sais plus ou se diriger, la haut, ou on avait mal, on ou avait rie ; Aller autre part, là ou personne ne dit rien, la ou l’on sait encore moins ? Des bulles lancées, Au secours ! Sont–elles vrai ?

                Eh l’eau, ça claque !

On remonte tout seule, on a tout perdu, on refera, c’est dur, ça retombe, peut-être plus bas. On s’accroche à la bulle qui explose entre nos mains, ça fait mal, c’est doux. On attend un tombe doucement, une autre arrive on recommence. Et encore une fois, puis au autre. On remonte doucement, tout lentement. Tout est différents, c’est moche, et une éclaire de soleil perce l’eau, vient nous réchauffer, c’est bon.

Eh l’eau, ça claque !

Ça recommence, on re-découvre, on réapprend, on verra bien, on voit différemment. On redescendra, on le sait, on en profite. On finira tous par finir en descendant trop bas, on en montant trop. En faisant le chemin trop de fois, on est fatigué. On laisse la place. Aux autres d’avancer…


 

[ Problème avec over-blog, ne peut metre d'images, désolée... ]

 

Publié dans Au fil des écrits...

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